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Taraxacum F.H.Wigg., 1780
Pissenlit ( Asteraceae)

   (tribu Cichoriaceae) Les pissenlits, comme les épervières (Hieracium s.l.), ont une fâcheuse tendance à se reproduire selon un mode asexué (formation d'un sac embryonnaire sans fécondation, dite apomixie(n.f.) Multiplication végétative des plantes, quel qu'en soit le processus, mais sans intervention de la sexualité. Contraire : amphimixie.), ce qui conduit à la multiplication de clones. De plus, à l'intérieur de ces "lignées" de clones, on observe une grande variabilité induite par la pression de l'environnement. Le résultat, pour tenter de décrire cette diversité, a été la multiplication des descriptions et des binômes qui vont avec (plusieurs centaines en Europe) répartis, selon les auteurs, en "sections" ou "groupes" essayant de conjuguer morphologie, écologie et répartition géographique des différents taxons.
   Pour la seule région méditerranéenne continentale, Fl.MedFlore de la France méditerranéenne continentale. Jean-Marc Tison, Philippe Jauzein, Henri Michaud. Naturalia, 2014. retient 36 espèces réparties dans 14 sections. Pour la France, TaxRefRéférentiel nomenclatural et taxonomique du Muséum national d'histoire naturelle. https://inpn.mnhn.fr/accueil/donnees-referentiels liste 296 espèces, et Fl.GallFlora Gallica, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault. Biotope Éditions, 2014. 142, ventilées dans 14 groupes. Dans le département ont été citées 16 des combinaisons retenues par TaxRefRéférentiel nomenclatural et taxonomique du Muséum national d'histoire naturelle. https://inpn.mnhn.fr/accueil/donnees-referentiels, mais qui ne correspondent que rarement à la perception actuelle du genre.
   Nous suivons ici le traitement de Fl.GallFlora Gallica, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault. Biotope Éditions, 2014.. Ses auteurs distinguent au sein du genre 14 groupes dont 10 seraient représentés dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Mais, attention, ces groupes sont plus des "constatations" sur le terrain d'ensembles morphologiques et d'écologie commune qu'une taxonomie "démontrée". Quant au nombre exact d'"espèces", il est actuellement impossible à évaluer car, outre sa complexité intrinsèque, le genre Taraxacum est très mal connu en région méditerranéenne (les botanistes qui ont jeté les bases de la systématique des pissenlits viennent d'Europe-du-Nord et des Alpes). Nous présentons pour chaque groupe les "sections" qu'il recouvre et les espèces citées et possibles dans les Alpes-de-Haute-Provence qu'il regroupe.

   d’après Flora Gallica
1. Au moins certaines bractées involucrales présentant une protubérance laminaire subtriangulaire près de l’apex (cornicule). Voir 2.
1'. Bractées de l’involucre sans protubérance nette près de l’apex, tout au plus un léger épaississement de la nervure médiane (attention, l’apex peut être plié en capuchon). Voir 5.
2. Bractées involucrales externes à marge scarieuse blanchâtre > 0,5 mm de large. Plante de l’étage mésoméditerranéen, à floraison principalement automnale (remontant parfois éparsement l’hiver ou au printemps) : Groupe C.
2'. Bractées involucrales externes à marge scarieuse subnulle < 0,5 mm de large. Plante à écologie variable, parfois de l’étage mésoméditerranéen, mais alors à floraison estivale. Voir 3.
3. Caractères suivants réunis : feuilles internes indivises à pennatipartites, dans ce dernier cas à segments médians larges (L/l < 1,5) et entiers, plantes de l’étage mésoméditerranéen (rarement jusqu’au supraméditerranéen) : Groupe D.
3'. Au moins 1 des caractères suivants : feuilles internes pennatipartites à pennatiséquées à segments médians généralement étroits (L/l > 1,5), rarement larges et alors ± dentés ou lobés. Plantes à écologie variable. Voir 4.
4. Caractères suivants réunis : majorité des feuilles à pétiole ailé, sauf parfois au niveau de l’insertion, plante des étages alpin et subalpin, rarement montagnard : Groupe F.
4'. Au moins 1 des caractères suivants : majorité des feuilles (généralement toutes) à pétiole non ailé. Plante des étages inférieurs à montagnard : Groupe G.
5. Plantes de biotopes ± naturels des étages subalpin et alpin (normalement > 1800 m), rarement abyssales jusque vers 1100 m en bord de torrent). Bractées involucrales externes dressées à étaléesl’anthèse, parfois récurvées ou réfractées tout au plus dans leur tiers apical. Voir 6.
5'. Plantes de biotopes inférieurs à montagnard (< 1500 m) ou sur des emplacements nettement eutrophisés des étages subalpin et alpin. Bractées involucrales externes, à l’anthèse, à position et courbure variable, mais rarement à apex seul réfléchi. Voir 9.
6. Akènes nettement rouge-brun à maturité. Feuilles à pétiole fin, non ailé, à limbe à contour ± largement (ob)ovale (entier à pennatiséqué). Bractées involucrales externes normalement apprimées à l’anthèse. Plante strictement hydrophile : Groupe H.
6'. Akènes brun-gris à brun-roux à maturité. Feuilles de forme variable. Bractées involucrales externes normalement apprimées ou non à l’anthèse. Plante à écologie variable. Voir 7.
7. Ligules jaune soufre pâle, parfois lavées de brun, à partie médiane étalée et apex fermé en tube ou en cône par soudure des marges. Akènes à rostre > 2,2 fois le corps (cône compris) à maturité, sauf malformation : Groupe I.
7'. Ligules jaune vif ou tirant sur l’orangé, souvent étalés, parfois apex fermé en tube mais alors à partie médiane fortement involutée, ou entièrement fermée en tube. Akènes à rostre variable. Voir 8.
8. Feuilles jamais à la fois sublinéaires et subentières. Bractées involucrales externes généralement ± décollées et récurvées à l’anthèse, au moins à leur partie apicale. Plante à écologie variable : Groupe J.
8'. Feuilles à la fois linéaires et subentières. Bractées involucrales externes entièrement apprimées à l’anthèse. Plante strictement hygrophile : Groupe K.
9. Bractées involucrales externes normalement dressées ou apprimées à l’anthèse (occasionnellement certaines récurvées dans leur moitié apicale, rarement toutes étalées ou récurvées chez une minorité d’individus), les plus externes à L/l = 1-3. Pédoncules dressés, ascendants ou décombants à l’anthèse. Plantes oligo- à mésophiles : Groupe K.
9'. Bractées involucrales externes normalement récurvées à plus de 45 ° à l’anthèse (occasionnellement dressées), les plus externes à L/l = 2,5-5. Pédoncules normalement à l’anthèse. Plantes méso- à eutrophiles. Voir 10.
10. Feuilles à nervure médiane marquée à la face supérieure, au moins dans son tiers basal, de microstriures rouges longitudinales (de densité très variable) sur fond vert pâle à rougeâtre (x 15). Bractées involucrales externes souvent toutes ou en partie subdressées à l’anthèse, rarement toutes récurvées (courbure affectant alors une grande partie de la longueur de la bractée) : Groupe M.
10'. Feuilles à nervure vert pâle à rouge-pourpre, mais non striées. Voir 11.
11. Au moins 1 des caractères suivants. Bractées involucrales externes toutes horizontales ou réfractées à l’anthèse (courbure affectant surtout la base de la bractée). Pétiole et/ou partie inférieure de la nervure médiane rouge ou purpurin. Pétioles des feuilles internes largement ailés jusqu’à la base : Groupe N.
11'. Caractères suivants réunis : bractées involucrales externes au moins en partie subdressées à l’anthèse, pétiole et partie inférieure de la nervure médiane vert pâle ou à peine lavé de rougeâtre, pétioles des feuilles internes non ou à peine ailés à la base : Groupe M.

Critères : Genre = Taraxacum

Critères : Genre = Taraxacum