Valériane

   C'est un genre holarctique, sud-africain et andin de ± 250 espèces.
   Sept sont présentes naturellement dans les Alpes-de-Haute-Provence : Valeriana dioica L., V. montana L., V. officinalis L., V. rotundifolia Vill., V. saliunca All., V. tripteris L. et V. tuberosa L.
   Cité par erreur : Valeriana celtica L., V. excelsa Poir.
   Valeriana phu L., horticole, a été mentionné (à une reprise, il y a près de deux siècles !).
   Deux "groupes" posent des problèmes non encore tous résolus.
   V. officinalis au sens large recouvre des taxons diploïdes, tétraploïdes et octoploïdes longtemps considérés comme sous-espèces, mais récemment élevés au rang spécifique. Dans le département des études caryologiques ont montré la présence de V. pratensis (tétraploïde, 2n = 28) et V. excelsa (octoploïde, 2n = 56), V. officinalis s.s. (diploïde, 2n = 14) restant à confirmer.
   Par leurs ressemblances V. montana, V. rotundifolia et V. tripteris forme un groupe informel dont les observations sont entachées d'erreurs d'identification amenant à prendre avec prudence les cartes de répartition.

   d’après Flora Gallica
1. Plante de 5-50 cm, jamais à fleurs toutes hermaphrodites. Feuilles des rosettes stériles toujours indivises, les caulinaires supérieures indivises à pennatiséquées. Voir 2.
1'. Plante de 60-200 cm, à fleurs toutes hermaphrodites. Feuilles des rosettes stériles indivises ou souvent pennatiséquées, les caulinaires supérieures toujours triséquées ou pennatiséquées : V. officinalis.
2. Plante à collet herbacé, formant en apparence des tiges isolées ou fasciculées, ou des colonies lâches. Rejets stériles peu visibles ou flétris à la floraison. Feuilles caulinaires supérieures normalement pennatiséquées à 5-9 segments. Voir 3.
2'. Plante à collet ± lignifié, formant des touffes denses ou des colonies denses. Rejets stériles verts à la floraison, nombreux et bien visibles. Feuilles caulinaires supérieures indivises, triséquées ou rarement pennatiséquées à 5-7 segments. Voir 4.
3. Souche non tubérisée, traçante. Rejets stériles verts à la floraison, mais épars et peu visibles dans l’herbe. Fleurs dioïques, les mâles nettement plus grandes que les femelles. Fruit glabre : V. dioica.
3'. Souche tubérisée, cespiteuse. Rejets stériles généralement flétris ou disparus à la floraison. Fleurs polygames, toutes semblables. Fruit velu sur les côtes : V. tuberosa.
4. Feuilles des rejets stériles (à partir de la 3e paire) à limbe non ou à peine cordé, entier ou superficiellement denticulé. Plante vert franc, de biotopes frais et généralement non rocailleux. Feuilles caulinaires toujours indivises : V. montana.
4'. Feuilles des rejets stériles (à partir de la 3e paire) à limbe cordé ou subcordé, généralement crénelé au moins à la base. Plante glauque ou glaucescente, de biotopes secs et rocailleux. Voir 5.
5. Feuilles des rejets stériles (à partir de la 3e paire) à limbe cordé à subcordé, à crénelures profondes souvent localisées vers la base, parfois manquantes sur certaines. Feuilles caulinaires indivises : V. rotundifolia.
5'. Feuilles des rejets stériles (à partir de la 3e paire) à limbe profondément cordé, à crénelures profondes souvent sur toute la marge. Feuilles caulinaires triséquées : V. tripteris.