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Statuts de préservation | |||||||
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Flore de Coste
Assez grande plante mais peu visible car ses feuilles sont fines et peu nombreuses et ses fleurs réduites et de couleur plutôt terne. De plus, la floraison a lieu tard (juin-juillet) et dans des friches paraissant stériles et n'incitant pas à la recherche.
• Plante annuelle à racine pivotante.
• Tige de 30-40 cm, glabre, dressée, grêle, anguleuse, simple ou à rameaux dressés.
• Feuilles bipennatiséquées, à lanières linéaires, aiguës.
• Fleurs blanchâtres ou rougeâtres, petites, solitaires, longuement pédonculées. 5 sépales dressés, pétaloïdes, caducs. 5 pétales, tubuleux à la base, à 2 lèvres, l’extérieure bifide, de moitié plus longs que le calice.
• Follicules 2-3, soudés dans leur moitié inférieure, à bec 5 fois plus court qu’eux.
(Garidella nigellastrum L.) Protection nationale annexe I. Liste rouge nationale : en danger. Plan national messicoles : situation précaire. Liste rouge PACA : en danger. Enjeu de préservation PACA : fort.
Cette espèce emblématique de la flore messicole est en très forte régression en France depuis le milieu du siècle dernier. Elle est notée en "situation précaire" dans le Plan national d'action messicoles et elle vient d'être classée "En danger", (avant dernier stade avant l'extinction…) par l'UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature). Elle bénéficie d'une protection nationale (même si cette protection, d'une grande hypocrisie pour les messicoles, ne protège rien puisqu'elle ne s'applique pas sur les parcelles cultivées).
Dans notre département, elle n'avait pas été revue depuis 1977 (Olivier, Gréoux-les-Bains). Les trois autres observations dont nous disposons remontaient à 1782 (M. Darluc, deux citations à Manosque) et 1952 (M. Breistroffer à Gréoux-les-Bains). Elle avait été retrouvée dans le Vaucluse en 1982 par D. Filosa suivant des indications de P. Lieuthagi, elle est à rechercher dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Devant les menaces d’extinction le Parc Naturel Régional du Luberon, le Conservatoire Botanique National Méditerranéen et le Conservatoire des Espaces Naturels PACA ont convenu de l’impérieuse nécessité de la mise en place d’un plan d’extension de l’espèce sur de nouveaux sites (quatre sélectionnés, dont deux dans les Alpes-de-Haute-Provence) au sein de cultures de vieilles variétés de céréales. Dans deux exploitations appartenant au Réseau Agri-Bio (04), Les Truques (Forcalquier ) et Les Granges (Montfuron) ont été introduites, en 2011, 1000 graines par exploitation. Ces premiers semis ont été renforcés à l'automne 2012 : 1000 graines supplémentaires aux Truques et 500 sur les Granges. L'avenir nous dira si des populations "naturelles" arrivent à essaimer à partir de ces semis.
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