d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante très robuste atteignant 1-2 m, glabre, aromatique.
• Tige creuse, striée, à rameaux supérieurs opposés ou verticillés.
• Feuilles basales grandes (jusqu'à 1 m), de contour triangulaire, 3-4-divisées-pennées en derniers segments et lobes lancéolés, longuement acuminés. Divisions de premier ordre ternées.
• Fleurs jaunâtre clair ou blanchâtres, en ombelles hémisphériques, la principale de grande taille, les latérales nettement plus petites, à (18)20-45 rayons portant des ombellules compactes. Involucre de 6-9 bractées lancéolées, entières ou parfois incisées, inégales, largement marginées de blanc. Involucelle identique.
• Sépales ovales, obtus, caducs. Pétales entiers, lancéolés-acuminés.
• Fruit ovoïde ou ellipsoïde, généralement allongé, (6,5)8-10(12) mm, légèrement comprimé latéralement, glabre, parcouru de côtes ailées, inégales, les marginales (proches de la commissure), plus courtes. 1 vitta par vallécule, visible, les commissurales absentes. Styles 1-7 mm, divergents, valant 0,5-2 fois le stylopode.
L'identification de cette plante est aisée par le port et le feuillage. Elle rappelle cependant Pleurospermum austriacum qui s'en distingue (en France) par ses fleurs blanches.
Seul le type est présent en France. La sous-espèce bauhini Ullmann est un taxon d'Europe centrale, de la Suisse aux Balkans.
- Indigène. Mai-juillet. Hémicryptophyte. Orophyte sud-ouest européen.
- Première citation connue : Dominique Villars (Barcelonnette, 1830).
- Surtout du supraméditerranéen au sommet du montagnard : (750) 1100-2000 m (2200 m). Héliophile à mésosciaphile, thermophile à mésocryophile, mésoxérophile à mésophile, acidicline, saxicline. Il présente deux écotypes : on le trouve d'une part dans les fruticées, rocailles, éboulis, pentes rocailleuses thermoxérophiles du supraméditerranéen, et d'autre part dans les landines et mégaphorbiaies de l'étage montagnard.
- Peu commun - 136 observations retenues/139 - 22/198 communes - 34/341 mailles. Il est surtout présent dans la partie siliceuse des massifs de l’est du département, des Pays d’Annot et d’Entrevaux au col d’Allos, il déborde dans les massifs calcaires du Moyen-Verdon (Mont Chalvet à Saint-André-les-Alpes). La première mention de D. Villars à Barcelonnette est douteuse. Sans précision de lieu-dit, elle correspond probablement au “camp de base” utilisé pour ses prospections et non à la localisation du relevé. La donnée de Barras, dans des conditions ne correspondant pas à son écologie, est très douteuse. Moyen-Verdon, Haut-Verdon, Pays d’Annot, Pays d’Entrevaux, (Ubaye).
- Protection régionale.