d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante robuste, glabre ou hérissée, parfois un peu glauque, atteignant (0,3)0,5-1,5(2,5) m. Organe souterrain couronné de restes foliaires fibreux.
• Tige cylindrique, pleine, finement striée, ramifiée.
• Feuilles inférieures de pourtour triangulaire, très amples, à pétiole comprimé latéralement, canaliculé, et 2-3(4)-divisées-pennées en derniers segments un peu coriaces, ovales, généralement larges, souvent cordiformes, pétiolulés, légèrement atténués au sommet, obtus, dentés en scie, étroitement cartilagineux à la marge et pourvus de dents brièvement mucronées. Réseau de nervures très apparent à la face inférieure. Feuilles supérieures pourvues d'une gaine élargie, ventrue.
• Fleurs blanches, parfois partiellement rosées (rarement rouges), réunies en ombelles de grand diamètre (jusqu'à 30 cm) à (13)25-50(80) rayons scabres du côté interne. Involucre composé de nombreuses bractées linéaires, glabres (scabres à la marge), réfléchies et persistantes. Bractéoles peu nombreuses, lancéolées-linéaires.
• Sépales triangulaires-allongés et caducs ou très réduits. Pétales obovales, échancrés, atteignant 3 mm sur la périphérie de l'ombelle.
• Anthères jaune pâle ou légérement rosées. Stylopode conique, vert amande pâle ou blanchâtre au stade floral. Jeune ovaire glabrescent ou densément velu.
• Fruit ovoïde ou ellipsoïde, (4)5-11 mm, finement hérissé sur les côtes primaires peu proéminentes, pourvu sur les côtes secondaires d'ailes (1-3 mm) un peu inégales (les marginales plus larges que les dorsales), brun luisant plus ou moins pâle, souvent ondulées-crispées, les marginales égalant à peu près le corps du fruit. Vittae non apparentes, 1 sous chaque côte secondaire, 2 commissurales. Carpophore divisé jusqu'à la base. Styles réfléchis, 3-5 fois plus longs que le stylopode.
Espèce facile à reconnaître par sa morphologie foliaire et la présence d'un involucre.
- n° 747 du catalogue de L. Laurent.
- Indigène. Juillet-août. Hémicryptophyte. Européen.
- Première citation connue : Jean-Joseph Lannes (La Condamine-Châtelard, 1870).
- Large amplitude du mésoméditerranéen au subalpin (500-2200 m). Héliophile à mésosciaphile, mésothermophile à mésocryophile, mésophile, calcicline. Prairies, lisières, clairières et sous-bois clairs.
- Assez commun - 499 observations retenues/502 - 68/198 communes - 100/341 mailles. Ce laser est assez commun dans le nord du département, du Bassin du Sasse à l’Ubaye, disséminé par ailleurs. Les données mésoméditerranéennes de Manosque et Valensole devront être confirmées. Il ne manque que dans les districts les plus méditerranéens.