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Thymus L., 1753
Thym (Lamiaceae)

   On connaît ± 200 espèces de thyms, réparties dans les régions tempérées d'Europe et d'Asie. Dans les Alpes-de-Haute-Provence se rencontrent le thym "vulgaire", qui ne pose pas de problème, mais aussi plusieurs serpolets… pour lesquels les choses se compliquent.
   Une dizaine d'espèces de ce groupe, retenues par TaxRefRéférentiel nomenclatural et taxonomique du Muséum national d'histoire naturelle. https://inpn.mnhn.fr/accueil/donnees-referentiels, sont citées dans le département.
   L'approche nomenclaturale et taxonomique des serpolets a évolué (et continue d'évoluer) au cours du temps ce qui pose différents problèmes pour l'interprétation des données disponibles. C'est d'abord la difficulté à distinguer les différents taxons, même la clé "en main" (c'est cette proximité morphologique qui est d'ailleurs à l'origine des nombreux incertitudes, travaux et opinions sur le groupe), source de nombreuses erreurs. C'est ensuite la méconnaissance de "l'école" suivie par l'observateur qui peut regrouper ou distinguer des taxons que d'autres, au contraire, distinguent ou regroupent.
   Il faut alors admettre que la plupart des citations sont sujettes à interprétation. Aussi, l'analyse que nous tentons de faire dans le département relève plus de la littérature que des observations de terrain. Pour cette présentation du groupe serpyllum, nous nous appuyons sur une publication de Cédric Dentant sur la section Serpyllum (Miller) Bentham dans le sud–est de la France (Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007) et sur Flora Gallica.
   Avec toutes les réserves qui s'imposent, nous retenons cinq espèces comme avérées dans le département : Thymus embergeri Roussine, T. nervosus J.Gay ex Willk., T. polytrichus A.Kern. ex Borbas, T. pulegioides L. et T. vulgaris L.
   À confirmer : Thymus longicaulis C.Presl et T. oenipontanus Heinr.Braun.
   Cités par erreur : Thymus alpestris Tausch ex A.Kern., T. drucei Ronniger, T. praecox Opiz, T. pseudochamaedrys (Heinr.Braun) Ronniger et T. serpyllum L..

   d’après Flora Gallica
Cette clé est à prendre avec précaution, d’une part parce que les combinaisons retenues ne recouvrent pas forcément les mêmes taxons selon les auteurs, et d’autre part parce qu’il n’est pas sûr qu’elle couvre exactement et complètement la diversité des serpolets des Alpes-de-Haute-Provence.
1. Feuilles à marges révolutées, velues-blanchâtres en dessous. Plante à rameaux ligneux dépassant souvent 2 mm d’épaisseur : T. vulgaris.
1'. Feuilles planes, vertes, non blanchâtres en dessous. Plante à rameaux ligneux dépassant rarement 1,5 mm d’épaisseur. Voir 2.
2. Rameaux florifères à 4 angles arrondis ou sans angles visibles, strictement holotriches. Inflorescence normalement discontinue : T. oenipontanus.
2'. Rameaux florifères à 4 angles nets (souvent rapprochés par paires) au moins sur une partie de leur longueur, holotriches, allélotriches, goniotriches ou à pilosité mixte. Inflorescence continue et/ou discontinue. Voir 3.
3. Rameaux florifères à tendance goniotriche au moins vers leur base (disposition parfois masquée supérieurement par le développement d’une pilosité sur 2 ou les 4 faces). Rameaux stériles dressés à rampants : T. pulegioides.
3'. Rameaux florifères sans aucune tendance goniotriche, même vers leur base. Rameaux stériles normalement rampants. Voir 4.
4. Face inférieure des feuilles à nervures latérales nettes même à l’état vivant, courbées au voisinage de la marge, la dernière paire tendant à s’anastomoser à la nervure médiane en région apicale (anastomose généralement plus fine que le reste de la nervation, souvent visible seulement sur certaines feuilles). Feuilles supérieures des rameaux florifères à L/l variable. Voir 5.
4'. Face inférieure des feuilles à nervures latérales invisibles à l’état vivant, apparaissant souvent sous forme de plicature à la dessiccation, mais (sub)droites et sans anastomoses visibles en région apicale. Feuilles supérieures des rameaux florifères à L/l généralement ≥ 4 (pétiole compris) : T. embergeri.
5. Plante formant un tapis épais d’apparence continue, normalement ≤ 5 cm de hauteur, propre à l’étage oroméditerranéen (adrets méditerranéens xériques au-dessus de 1800 m). Feuilles supérieures à L/l normalement ≥ 4 (pétiole compris) : T. nervosus.
5'. Plante formant un tapis ± lâche, potentiellement > 5 cm, généralement étrangère à l’étage oroméditerranéen. Feuilles supérieures à L/l variable. Voir 6.
6. Plante plus ou moins mésophile des étages subalpin et alpin. Feuilles à consistance relativement mince et souple, les supérieures des rameaux florifères à L/l de 1,3 à 3 (pétiole inclus) : T. polytrichus.
6'. Plante nettement xérophile des étages mésoméditerranéen à méditerranéo-montagnard. Feuilles à consistance épaisse et coriace, les supérieures des rameaux florifères à L/l de 2,5 à 7 (pétiole inclus) : T. longicaulis.

Critères : Genre = Thymus

Critères : Genre = Thymus