Au sens strict, une plante pousse dans le sol, interface entre la roche mère et la plante. La composition du sol, complexe, dépend de multiples facteurs, climatiques, chimiques, physiques, biologiques et de leurs interactions.
La nature de la roche mère reste cependant un des éléments les plus déterminants dans la formation des sols. En première approximation, la connaissance de la roche mère et de ses processus de dégradations peut donner une bonne idée des sols qui en découlent et, partant, de la flore susceptible de s'y développer.
Deux caractéristiques d'une roche, la texture et la composition chimique, jouent un rôle déterminant.
Les calcaires massifs des Gorges du Verdon forment des falaises où seules quelques fissures et corniches retiennent un maigre sol. Les plantes qui réussissent à s'y développer ont en commun d'être adaptées à ces conditions particulières (écarts thermiques, faible et irrégulière disponibilité en eau, nature basique du sol, chute de blocs, etc.).
Les marnes noires, instables et meubles, présentent un tout autre contexte adapté à d'autres plantes comme l'argousier ou le pin noir.
Les grès d'Annot, issus de l'érosion du massif cristallin du Tanneron, se distinguent eux par l'acidité des sols qui résultent de leur évolution. Les châtaigneraies du Fugeret hébergent des plantes silicicoles qui ne se développent que dans les sols acides…
Connaître les roches que l'on rencontre dans notre département est un élément de compréhension de la flore et de la végétation des Alpes-de-Haute-Provence.
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