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Alchémille

Alchemilla L., 1753

Rosaceae
Description

   C'est un genre de l'hémisphère nord et des montagnes tropicales. On y compte d'une centaine à plus de 1000 espèces selon le statut que l'on donne aux populations ± fixées de clones.
   Il est un des plus complexes parmi les genres à problèmes taxonomiques et nomenclaturaux. La fréquence de l'apomixie rend la situation comparable à celle des épervières avec des populations clonées que l'on peut parfois assimiler à des espèces. En outre plusieurs taxons possèdent des caractères intermédiaires.
   Dans le département sont citées 61 combinaisons nomenclaturales correspondant à 35 espèces retenues par TaxRefRéférentiel nomenclatural et taxonomique du Muséum national d'histoire naturelle. https://inpn.mnhn.fr/accueil/donnees-referentiels dont seules une vingtaine sont avérées. On peut répartir ces dernières en trois groupes bien distincts :
- A. pentaphyllea L. à lobe médian de la feuille profondément découpé (dents dépassant 30 % du rayon de ce lobe médian).
- Les alchémilles du type "alpina" (Section Alpinae de Fl.MedFlore de la France méditerranéenne continentale. Jean-Marc Tison, Philippe Jauzein, Henri Michaud. Naturalia, 2014.) à lobe médian peu incisé et libre jusqu'à sa base ou presque. Les espèces de ce groupe sont parfois réparties dans deux séries "Saxatiles" et "Hoppeanae". Cette distinction essentiellement morphologique, sans grande valeur biologique, permet cependant de s'orienter dans les diagnoses des alchémilles.
   Les "Saxatiles" se distinguent par des feuilles à 5-7 segments, le médian divisé jusqu'à la base et des pédoncules floraux plus courts que l'hypanthium. 3 espèces de cette série sont présentes dans les Alpes-de-Haute-Prpvence : Alchemilla alpina L., A. saxatilis Buser et A. transiens (Buser) Buser.
   Les "Hoppeanae" ont des feuilles à (5-)7-9 segments, le médian souvent soudé à la base et des pédoncules floraux plus longs que l'hypanthium. Alchemilla alpigena Buser en est le seul représentant bas-alpin.
- Les alchémilles du type "vulgaris" (Section Alchemilla de Fl.MedFlore de la France méditerranéenne continentale. Jean-Marc Tison, Philippe Jauzein, Henri Michaud. Naturalia, 2014.) à lobes qui n’atteignent jamais plus de la moitié de la longueur du limbe, le médian restant peu incisé, ce qui donne aux feuilles une allure globalement circulaire, réniforme ou étoilée. Les espèces de ce groupe peuvent aussi être réparties dans quatre séries "Splendentes", "Pubescentes", "Vulgares" et "Calycinae" sur des bases morphologiques. Seules les trois dernières sont représentées dans le département et regroupent 16 des espèces avérées du département.
   Les "Calycinae" sont des plantes glabrescentes ou peu velues, avec une coloration rougeâtre plus ou moins forte. À l’anthèse, le calice au moins aussi long que l’hypanthium et les lobes de l’épicalice presque aussi longs que les sépales. Elles sont souvent associées aux combes à neige. Deux espèces, Alchemilla fissa Gunther & Schummel et A. incisa Buser, représentent cette série dans le département.
   Les "Pubescentes" : Alchemilla glaucescens Wallr., A. flabellata Buser, A. colorata Buser et A. vetteri Buser.
   Les "Vulgares". Il s’agit des alchémilles à poils dressés, hypanthium glabre plus long que le calice, ce dernier plus long que l’épicalice, à feuilles vert clair peu profondément lobées, souvent de grande taille (jusqu’à 10 cm et plus). Ce sont généralement des espèces liées aux milieux mésophiles ou humides, elles peuvent descendre à l’étage mésoméditerranéen. On y trouve le plus gros contingent du département avec 10 espèces.

   d’après Flora Gallica
1. Plante munie de stolons et/ou d’au moins une innovation axillaire, au moins après la floraison. Dents des feuilles souvent toutes ou en partie ≥ 20% du rayon du limbe (souvent jusqu’à 40%). Feuilles profondément palmatipartites à palmatiséquées, à face inférieure glabre à ± soyeuse, mais jamais argentée : A. pentaphyllea.
1'. Plante sans stolon ni rosette axillaire. Dents des feuilles normalement ≤ 20% du rayon du limbe (sauf parfois chez A. fissa : jusqu’à 25%). Voir 2.
2. Feuilles profondément palmatipartites à palmatiséquées, à face inférieure densément soyeuse au moins dans leur jeunesse et souvent argentée (section Alpinae (groupe A)). Voir 3.
2'. Feuilles généralement palmatilobées à palmatifides, parfois palmatipartites mais alors glabres ou à poils épars à la face inférieure (section Alchemilla). Voir 6.
3. Bractéoles en majorité manquantes. Pédicelles en majorité > 2 mm à maturité, conférant aux glomérules un aspect lâche. Feuilles basales à 5 segments absentes ou moins nombreuses que celles à 7(9) segments : A. alpigena.
3'. Bractéoles en majorité développées. Pédicelles en majorité ≤ 2 mm à maturité, conférant aux glomérules un aspect compact. Feuilles basales à 5 segments généralement plus nombreuses que celles à 7 segments. Voir 4.
4. Feuilles toutes à 5 segments obovales à spatulés, épais et subcoriaces. Tiges florifères adultes ≥ 3 fois les pétioles basaux, sauf anomalie de croissance. Au moins certains rejets feuillés allongés et rampants (examiner les plantes in situ) : A. saxatilis.
4'. Généralement certaines feuilles à 6-7 segments. Si feuilles toutes à 5 segments, alors tiges florifères adultes < 3 fois pétioles basaux, ou rejets feuillés tous courts et non rampants. Voir 5.
5. Feuilles à segments ± lancéolés, minces et souples. Inflorescence à glomérules ± contigus, au moins vers le sommet. Tiges florifères adultes ≤ 2 fois pétioles basaux : A. alpina.
5'. Présence d’au moins un des caractères suivants : feuilles à segments obovales à spatulés. Feuilles à segments relativement épais et subcoriaces. Inflorescence à glomérules tous espacés. Tiges florifères adultes > 2 fois les pétioles basaux : A. transiens.
6. Pétioles des feuilles basales internes à poils étalés ou étalés-dressés à l’âge adulte (angle d’insertion moyen ≥ 45°, le plus souvent ≥ 60°), denses. Voir 7.
6'. Pétioles des feuilles basales internes à poils ± couchés à l’âge adulte (angle d’insertion moyen ≤ 45°, le plus souvent ≤ 30°) et/ou clairsemés, ou sans poils. Voir 17.
7. Hypanthium nettement velu (plus de 10 poils) sur plus de 10% des fleurs (groupe B). Voir 8.
7'. Hypanthium glabre sur toutes les fleurs, ou à quelques poils chez quelques-unes (attention : les sépales eux-mêmes peuvent être velus) (groupe C). Voir 12.
8. Feuilles basales internes à lobe médian largement arrondi à tronqué, bordé de (5)7-13(15) dents, les plus longues normalement > 10% du rayon du limbe. Voir 9.
8'. Feuilles basales internes à lobe médian subtriangulaire à parabolique, bordé de (11)13-19(21) dents, les plus longues < 10% du rayon du limbe : A. monticola.
9. Feuilles basales, au moins les externes, à face supérieure glabre ou pubescente seulement aux bords et dans les plis. Pétioles à poils fortement antrorses (la majorité à 30-60°) : A. vetteri.
9'. Feuilles basales toutes à face supérieure uniformément pubescente. Voir 10.
10. Pédicelles en majorité peu velus (< 10 poils), au moins certains glabres. Feuilles basales à lobes arrondis ou légèrement tronqués au sommet : A. colorata.
10'. Pédicelles tous densément velus. Pétioles à poils nettement antrorses (la majorité entre 60 et 80°). Voir 11.
11. Feuilles basales à lobes arrondis à paraboliques. Plante non anthocyanée : A. glaucescens.
11'. Feuilles basales à lobes largement tronqués. Plante souvent anthocyanée, au moins sur les pétioles et tiges : A. flabellata.
12. Feuilles basales internes, sauf parfois 1, à nervures paramédianes insérées à 90-120° (examiner plusieurs individus) : A. subcrenata.
12'. Plusieurs feuilles basales internes à nervures paramédianes insérées à moins de 90° (examiner plusieurs individus). Voir 13.
13. Limbe des feuilles basales à face supérieure glabre, ou poilue aux marges et parfois dans les plis, rarement uniformément poilue sur 1-2 feuilles internes. Voir 14.
13'. Limbes des feuilles basales, sauf parfois 1-2 externes, à face supérieure ± uniformément velue. Voir 15.
14. Poils des pétioles nettement antrorses : A. connivens.
14'. Poils des pétioles subperpendiculaires : A. xanthochlora.
15. Feuilles basales internes des plantes fleuries à limbe divisé sur plus de 1/3 du rayon (souvent certaines sur au moins 40%, éviter les exemplaires étiolés à l’ombre) : A. monticola.
15'. Feuilles basales internes des plantes fleuries à limbe divisé sur au plus 1/3 du rayon (rarement 1 jusqu’à 35-38%). Voir 16.
16. Feuilles basales externes des plantes fleuries à pétiole densément velu (densité de poils > 50% des internes) : A. strigosula.
16'. Feuilles basales externes des plantes fleuries à pétiole glabre ou à poils épars (densité de poils < 30% des internes) : A. crinita.
17. Hypanthium nettement velu (plus de 10 poils) sur plus de 10% des fleurs (groupe D). Voir 18.
17'. Hypanthium glabre sur toutes les fleurs, ou à quelques poils chez quelques-unes (attention : les sépales eux-mêmes peuvent être velus) (groupe E). Voir 19.
18. Pétioles à poils non couchés (la majorité à 30-60°) : A. vetteri.
18'. Pétioles à poils couchés ou apprimés (la majorité à 0-30°) : A. glomerulans.
19. Feuilles basales internes à dents les plus longues ≥ 15% du rayon (â†' 25%), à division ≥ 50% du rayon (jusqu’à 75%) : A. fissa.
19'. Feuilles basales internes à dents les plus longues ≤ 12% du rayon, à division généralement ≤ 50% du rayon (sauf chez A. incisa). Voir 20.
20. Feuilles basales internes en majorité divisées sur au moins 35% du rayon, souvent certaines > 40%. Voir 21.
20'. Feuilles basales internes en majorité divisées moins de 35% du rayon, rarement une jusqu’à 40%. Voir 22.
21. Feuilles basales internes divisées sur 40-65% du rayon, à lobes séparés par de profondes incisions sans dents, certaines ≥ 50% de la paire de lobes adjacents : A. incisa.
21'. Feuilles basales internes divisées sur 30-50% du rayon, à incisions atteignant 10-30(45)% de la paire de lobes adjacents : A. demissa.
22. Feuilles basales internes à pétiole densément couvert de poils obliques (jusqu’à 45°, s’écartant encore par la dessiccation) : A. connivens.
22'. Feuilles basales internes à pétiole portant des poils couchés (< 30°) et/ou épars, ou entièrement glabre. Voir 23.
23. Plante entièrement couverte de poils couchés (peu denses sur les feuilles), sauf, en général, les pédicelles et les fleurs. Pédicelles normalement tous ≤ 1 mm à l’anthèse, sauf les terminaux : A. glomerulans.
23'. Plante glabre au moins sur certaines parties (portion terminale de la tige, pétioles externes et/ou face supérieure ou inférieure des feuilles). Souvent de nombreux pédicelles > 1 mm à l’anthèse (sauf parfois chez le groupe d’A. coriacea). Voir 24.
24. Pétioles internes portant des lignes assez denses de poils couchés (0-30°) vers la base : A. glabra.
24'. Pétioles internes glabres ou à rares poils souvent obliques (jusqu’à 45[60]°) ou froissés en tous sens (notamment sur les exsiccata) : A. coriacea.

Rédaction de la fiche : Christian BOUCHER
Référentiel taxinomique : TaxRef v17
Mise en ligne de la fiche le : 01/02/2021
Modification ou ajout de photo(s) le : 02/02/2024