Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante dressée, glabre et glauque, atteignant 0,3-0,6(1,1) m. Tige cylindrique, légèrement striée, généralement peu ramifiée, très cassante.
• Feuilles basales formant souvent une rosette (parfois disparue à la floraison). Toutes premières feuilles basales (et non caulinaires inférieures !) de pourtour allongé à segments plus ou moins rapprochés. Feuilles caulinaires inférieures et moyennes de pourtour triangulaire, 3 fois divisées-pennées en derniers segments linéaires allongés, relativement distants, carénés à la face inférieure (non plans), plus ou moins scabres. Pétiole canaliculé.
• Ombelles blanches (rosées en bouton), formées de (4)5-9(15) rayons glabres ou courtement velus portant des ombellules compactes. Involucre absent ou formé de 1-4 bractée(s). Involucelle à bractéoles nombreuses, étroitement marginées de blanc, densément et courtement velues.
• Sépales réduits à triangulaires-acuminés. Anthères blanches ou violacées. Stylopode lobé à la marge. Ovaire densément velu.
• Fruit ellipsoïde d'environ 3 mm, velu ou glabrescent à la fin, un peu rugueux, parcouru de côtes étroites, proéminentes. Styles allongés, réfléchis, environ 1,5-3 fois plus longs que le stylopode.
Morphologiquement proche de Seseli montanum L., S. galloprovincialis Reduron a longtemps été considéré comme une sous-espèce de celui-ci (S. glaucum L. du catalogue de Laurent ?). Mais, pour les auteurs modernes, il mérite un rang spécifique. Les deux espèces étant attestées dans le département, il en résulte une difficulté d’interprétation des données anciennes de S. montanum L. quand aucune sous-espèce n’était précisée (et encore, la "forme" glaucum se rapportant à l'une ou l'autre des deux espèces selon les auteurs). Sur la base de leurs écologies respectives, S. galloprovincialis Reduron doit occuper les districts sous influence méditerranéenne quand S. montanum L. a des affinités continentales. Dans les zones de transition, les cartes sont à considérer avec précaution, la limite des deux taxons devant être précisée.
- n° 774 du catalogue de L. Laurent (Seseli glaucum L.).
- Indigène. (juillet)août-octobre. Hémicryptophyte. Méditerranéen (ouest).
- Première citation connue : Élisée Reverchon (Annot, 1874).
- Large amplitude du méditerranéen au sommet du montagnard (260-1900 m) (cf. introduction). Héliophile à mésosciaphile, thermophile, mésoxérophile, calcicole, saxicole. Pelouses et sous-bois herbeux rocailleux.
- Commun - 1012 observations retenues/1014 - 148/198 communes - 203/341 mailles. Espèce bien présente dans tout le département à l’exception de l’Ubaye où ses mentions devront être validées.
Floraison :
(juillet)août-octobre