d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante glabre et glauque, atteignant (0,3)0,4-1(1,8) m. Organe souterrain couronné de reste foliaires fibreux.
• Tige pleine, ronde, superficiellement sillonnée.
• Feuilles basales très amples, de pourtour triangulaire, portées par un pétiole comprimé latéralement. 2-4-divisées-pennées en derniers segments un peu épais, de largement à étroitement elliptiques ou lancéolés, entiers, atténués à la base, longs de 1,5-7 cm, à marge étroitement cartilagineuse, régulière ou souvent plus ou moins sinueuse, mucronés. Nervure centrale proéminente à la face inférieure, blanchâtre. Nervures secondaires parallèles et pennées, les tertiaires formant réseau. Feuilles supérieures sessiles et pourvues d'une gaine ventrue.
• Fleurs blanches ou rosées, réunies en ombelles grandes (diamètre atteignant 15-20 cm, parfois plus), formées de 20-40(50) rayons papilleux sur la face interne. Involucre de plusieurs bractées linéaires-lancéolées ou lancéolées, glabres, étalées et persistantes. Bractéoles similaires, généralement plus allongées.
• Sépales triangulaires. Pétales cordiformes échancrés, atteignant 3 mm sur la périphérie de l'ombelle.
• Anthères blanc-vert puis blanchissant ou brunissant. Stylopode vert pâle, hémisphérique au stade floral.
• Fruit aromatique, elliptique-allongé, 6-12 mm, glabre et kuisant, parcouru de côtes primaires à peine proéminentes, les secondaires développées en ailes égales, brunâtres, étroites (0,5-1 mm en général), de largeur bien inférieure (rarement égales) au corps du fruit. Vittae visibles, 1 par vallécule sous chaque aile et 2 commissurales. Styles rabattus, 2-3 fois plus longs que le stylopode.
Espèce facile à identifier grâce à son caractère glauque et sa morphologie foliaire.
- n° 749 du catalogue de L. Laurent.
- Indigène. Juin-août. Hémicryptophyte. Orophyte sud européen.
- Première citation connue : Simon-Jude Honnorat (Authon, 1845).
- Du sommet du mésoméditerranéen au subalpin (450-2300 m). Héliophile, mésothermophile, mésoxérophile, basophile, calcicole. C'est une espèce pionnière dans les éboulis et pentes rocheuses, lisières et clairières.
- Assez commun - 417 observations retenues/418 - 66/198 communes - 101/341 mailles. Ce Laserpitium est assez commun dans les trois-quarts montagnards du département, plus rare à l'ouest de la Durance. Il est absent du Plateau de Valensole, du Bas-Verdon, du Pays de Manosque et de l'Adret de Lure.