d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante glabre atteignant 0,4-1 m. Organe souterrain formé d'un rhizome renflé, court, pourvu de racines.
• Tige ronde, creuse, striée ou sillonnée.
• Feuilles plus pâles à la face inférieure, les basales de contour triangulaire, (1)2-ternées, divisées en segments obovales, parfois lancéolés voire plus étroits, pétiolulés, généralement inégaux à la base, souvent lobé, irrégulièrement dentés en scie, à dents terminées par un mucron allongé. Marges et nervures de la face inférieure ciliées. Feuilles supérieures pourvues d'une gaine élargie sur toute sa longueur.
• Fleurs blanches ou roses, réunies en ombelles grandes (diamètre 8-16 cm), à 20-40(60) rayons grêles, très inégaux, glabres (type) à pubérulents, plus ou moins sillonnés ou canaliculés. Involucre absent ou très réduit. Involucelle formé de bractéoles linéaires, caduques.
• Sépales non développés, très rarement en pointe triangulaire très courte (0,1 mm). Pétales peu inégaux, les périphériques largement échancrés. Anthères blanches ou crème. Stylopode blanchâtre, conique-globuleux.
• Fruit longuement pédicellé, plat, (2,5)4-6 mm, suborbiculaire, échancré aux deux extrémités, parcouru de côtes dorsales moyennement proéminentes, bordé d'une aile pâle, très mince, large de 1-1,5 mm, soit presque autant que le corps du fruit. 1 vitta par vallécule, 2 commissurales. Styles 1,5-4 fois plus longs que le stylopode.
- n° 758 du catalogue de L. Laurent (Peucedanum ostruthium W.D.J.Koch).
- Indigène. Juin-août. Hémicryptophyte. Européen.
- Première citation connue : Jean-Joseph Lannes (Val-d'Oronaye, 1879).
- Du montagnard à l’alpin [(700) 1100-2700 m]. Héliophile à mésosciaphile, mésocryophile, mésophile, acidicline, nitrocline, saxicline. Rhodoraies, blocs en situations fraîches, prairies à hautes herbes dans les dépressions et berges humides en situation primaire, près des reposoirs en situation secondaire.
- Assez commun - 659 observations retenues/664 - 26/198 communes - 70/341 mailles. Le benjoin est commun dans le secteur montagneux frais du nord-est du département d’où il s’infiltre dans la haute Bléone et le haut Verdon. Les données du Moyen-Verdon à La Palud-sur Verdon, et de la Montagne de Lure (Noyers-sur-Jabron) n'ont jamais été confirmées et restent douteuses. Haut-Verdon, Bassin de Seyne, Ubaye.