d'après la Flore de Coste
• Chardon bisannuel de 5-15 dm. Tige dressée, robuste, pubescente, non ailée, rameuse.
• Feuilles blanches tomenteuses en dessous, vertes et couvertes de petites épines en dessus, les caulinaires embrassantes et auriculées, non décurrentes, pennatipartites à segments épineux lancéolés.
• Capitules globuleux, très gros (4 à 7 cm), plus larges que hauts, non entourés de feuilles ou celles-ci peu nombreuses et plus courtes qu’eux. Involucre fortement laineux, à folioles moyennes et intérieures lancéolées, terminées par une longue pointe étalée, linéaire, très élargie et spatulée en fer de lance (plus rarement à peine ou non élargies), au sommet brusquement mucroné. Fleurs purpurines.
• Akènes tachés de linéoles noires.
Cirsium eriophorum, C. morisianum et leur hybride, C. x chatenieri, forment un groupe difficile dont la répartition des membres n'est pas encore parfaitement connue.
- Cirsium eriophorum (L.) Scop., serait en limite sud de son aire alpine dans les Hautes-Alpes et le nord des Alpes-de-Haute-Provence et serait "remplacé" par C. morisianum Rchb.f. ou C. x chatenieri plus au sud.
- Cirsium morisianum Rchb.f., qui serait plus méridional, pourrait être plus ou moins absorbé par un C. x chatenieri très dynamique.
- Ce dernier, aux caractères intermédiaires, diffuserait activement à partir de la zone de contact de ses parents. Il n'est pour l'instant cité qu'à quelques reprises dans l'Ubaye mais il est probable qu'il soit plus fréquent.
Il en résulte que, dans notre département, si la présence des trois taxons semble avérée, leurs cartes de répartition sont (encore ?) à prendre avec précaution.
- n° 905 du catalogue de L. Laurent (Cirsium eriophorum Scop.).
- Indigène. Juin-septembre. Hémicryptophyte (bisannuel). Européen.
- Première citation connue : 1782, Michel Darluc (Noyers-sur-Jabron).
- De (300)700 à 2000(2500) m : surtout étages supraméditerranéen et montagnard. Héliophile, mésothermophile, mésoxérophile, calcicline, gravicole, terricole, nitratophile. Prairies de fauche montagnardes, pelouses à seslérie, friches, bordures de champs, balmes.
- Assez rare - 85 observations retenues/447 - 6/198 communes - 18/341 mailles. Dans la conception actuelle du périmètre de l'espèce, il serait en limite sud de son aire dans la haute Ubaye. La limite de cette aire reste à définir, mais ne doit pas ou peu dépasser le domaine alpin. Les données du sud du département ne peuvent être que des erreurs.
Il est absent du Var, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône ainsi que du sud des départements de la Drôme et des Hautes-Alpes. Ubaye seule ?
Floraison :
juin-septembre