d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante glabre, haute de (5)20-50(80) cm. Tubercule brun foncé, de diamètre 1-3 cm. Tige nue et sinueuse à la base (dans sa partie souterraine), grêle, pleine, rameuse, peu feuillée.
• Feuilles plutôt basales, à contour triangulaire, 3-divisées-pennées en derniers segments linéaires de longueur variable (feuilles basales généralement étiolées à la floraison). Pétioles des feuilles supérieures élargis en gaine membraneuse sur toute sa longueur.
• Ombelles blanches formées de (5)8-20 rayons subégaux, restant grêles (moins de 0,6 mm de diamètre au milieu), scabres ou glabres. Involucre développé, formé de (4)5-10(12) bractées lancéolées ou linéaires. Involucelle à bractéoles linéaires-lancéolées.
• Sépales non développés ou très courts, formant parfois une brève collerette calicinale. Pétales subégaux, plus ou moins profondément échancrés. Étamines saillantes, anthères blanches, pollen jaune. Stylopode globuleux ou conique-droit au stade floral.
• Fruit aromatique, (3)3,5-4,5(5) mm, ovoïde-allongé (± 3 mm, ovoïde pour la var. nanum), parcouru de côtes filiformes. pâles et pourvu d'1 vitta par vallécule (vitta brun-rouge emplissant l'espace intercostal), 2 commissurales. Styles rabattus égalant ou dépassant le stylopode conique. Pédicelle grêle (ne dépassant pas 0,3 mm de diamètre vers le milieu).
L'espèce est facile à identifier si l'on a repéré qu'il s'agit d'une plante à bulbe (la base sinueuse souterraine de la tige est typique des Ombellifères bulbeuses). Elle se distingue bien de Conopodium majus qui ne possède pas d'involucre et dont les fruits sont ovoïdes-pyriformes. En principe les 2 espèces ne poussent pas dans les mêmes sites..
- n° 796 du catalogue de L. Laurent.
- Indigène. Juin-juillet. Géophyte à bulbe. Européen (ouest).
- Première citation connue : Jean-Joseph Lannes [Val-d'Oronaye (Meyronnes), 1870].
- Très large amplitude du mésoméditerranéen à l’alpin (350-2550 m). Héliophile à mésosciaphile, thermophile, mésoxérophile à mésophile, neutrobasophile, nitrocline. En situation primaire au pied des falaises, dans les éboulis et les pelouses rocailleuses, parfois dans les sous-bois clairs. Messicole en biotope secondaire, en plaine.
- Commun - 579 observations - 91/198 communes - 156/341 mailles. La noix-de-terre est bien présente dans tout le département sauf le long de la Durance et des basses vallées de ses affluents. Tous les districts sauf le Pays de Manosque et le Plateau de Valensole.