d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante glabre, stolonifère, souvent couchée à la base et radicante aux nœuds, puis redressée, atteignant 0,4-0,8 m. Rhizome produisant une odeur de céleri. Tige creuse, finement sillonnée.
• Feuilles submergées à segments filiformes (rarement présentes). Feuilles normales à odeur de carotte au froissement, toutes (submergées ou émergées) 1-divisées-pennées en segments larges, ovales-lancéolés, incisés et dentés de façon inégale (dents profondes en général) sur les feuilles moyennes et supérieures. Pétiole des feuilles basales pourvu d'une cloison transversale ("nœud pétiolaire”) correspondant à l'insertion de 2 petits segments foliaires rapidement caducs.
• Ombelles de diamètre 4-5 cm (les premières formées), plus latérales que terminales, courtement pédonculées (cependant pédoncule souvent au moins égal aux rayons), formées de 7-12(20) rayons inégaux. Involucre et involucelle à 4-7 bractées dentées ou plus ou moins profondément incisées, parfois entières.
• Fleurs blanches. Sépales triangulaires souvent inégaux. Pétales ovales, échancrés. Anthères blanc rosé puis brunissant, pollen blanc. Stylopode blanc verdâtre.
• Fruit ovoïde subglobuleux, 1,5-2(2,5) mm parcouru de côtes peu proéminentes. Styles relativement allongés, arqués-divergents, 1,5-3 fois plus longs que le slylopode à maturité.
L'espèce est assez facile à identifier (à partir du stade floral) mais a souvent été confondue avec Helosciadium nodiflorum : les 2 plantes poussent souvent en mélange ! Le caractère distinctif le plus manifeste est la présence d'un involucre développé pour B. erecta, tandis qu'il est absent ou réduit chez H. nodiflorum.
Au stade végétatif, B. erecta possède un nœud pétiolaire sur les feuilles basales alors que le pétiole d'H. nodiflorum n'est pas cloisonné. Les dents des feuilles de B. erecta sont aiguës et inégales tandis qu'elles sont obtuses et subégales chez H. nodiflorum. Au stade floral, la présence de l'involucre, la morphologie des pétales constituent de bons critères.
- n° 791 du catalogue de L. Laurent (Sium angustifolium L.).
- Indigène. Juin-septembre. Hélophyte, géophyte rhizomateux. Circumboréal.
- Première citation connue : Louis Laurent (Digne-les-Bains, 1939).
- Mésoméditerranéen entre 250 et 650 m. Héliophile, thermophile à mésothermophile, hygrophile. Eaux courantes des fossés, canaux et rivières…
- Assez rare - 43 observations - 26/198 communes - 25/341 mailles. La petite berle est connue dans les secteurs méditerranéens de la Durance, du Calavon, du Verdon et leurs affluents. Plateau de Valensole, Buëch-Val de Durance, Pays de Manosque, Adret de Lure, Luberon oriental, Pays de Digne, Bas-Verdon, Haut-Verdon.
Floraison :
juin-septembre