d'après Ombellifères de France, J.-P. Reduron
• Plante atteignant 10-40(60) cm, souvent velue-grisâtre, parfois glabre. Souche épaisse, portant les débris des anciennes feuilles. Tige ronde, superficiellement sillonnée.
• Feuilles 3-5-divisées-pennées, en derniers segments et lobes linéaires, courts (3-7 mm) et rapprochés, ou parfois allongés et plus étroits, subcapillaires et alors plus écartés.
• Fleurs blanches, rarement rosées, réunies en ombelles formées de (4)5-15 rayons, souvent subégaux (parfois inégaux), velus (poils étalés, flexueux, les plus longs atteignant ou dépassant le diamètre du rayon). Involucre présent mais réduit et caduc. Involucelle de 4-8 bractéoles lancéolées, largement marginées de blanc. Sépales souvent inégaux, développés en dents courtes et alors masqués par la villosité, l'extérieur (position distale) parfois lancéolé-allongé et visible. Pétales obovales, velus, courtement mais nettement émarginés, non rayonnants. Anthères blanches puis brunissant, pollen blanc. Stylopode formé de 2 croissants entourant les styles (pas de fusion complète entre styles et stylopode), vert amande ou vert-jaune clair au stade floral, blanc laiteux sur le fruit.
• Fruit nettement allongé, ovoïde-étroit, 4-8 mm. très densément couvert de poils blanchâtres ou roussâtres. étalés, masquant complètement les côtes obtuses, non saillantes. 1-2 (3) vitta(e) dans chaque espace intercostal. Commissure plane à 2-4 vittae. Styles divergents en V, allongés, 3-4 fois plus longs que le stylopode.
Les fruits allongés et très velus (ou l'ovaire allongé et très velu au stade floral), le feuillage très divisé, les poils longs et flexueux des rayons, le port de la plante et l'écologie rupestre sont des éléments déterminants pour l'identification.
- n° 769 du catalogue de L. Laurent (Athamanta lobelii Caruel).
- Indigène. Juin-août. Hémicryptophyte. Orophyte sud européen.
- Première citation connue : Michel Darluc (Noyers-sur-Jabron, 1782).
- Du supraméditerranéen à l’alpin (1000-2700 m). Héliophile, thermophile, mésoxérophile à xérophile, calcicole, saxicole à terricole. Parois et éboulis calcaires grossiers à terreux, pelouses rocailleuses, pinèdes sèches.
- Assez commun - 573 observations - 44/198 communes - 95/341 mailles. L'athamante est présente dans toute la partie alpine (Ubaye, Haut-Verdon, Haute-Bléone, Bassin de Seyne), plus rare sur la montagne de Lure et les reliefs du Moyen-Verdon.